Morvan Oxygène Trail (58) 30.06.2018

Pascal a choisi de terminer sa saison avec le "Morvan Oxygène Trail" dont il nous fait part de son récit :

"Le départ pour ma course de 57 KM est donné à 8h dans une belle journée d'été. Au programme les principaux sommets du Morvan, avec 2200m de Dénivelé positif et 2200m de Dénivelé négatif. Objectif : finir et arriver à 16h pour Le match de l'équipe de France contre l'Argentine. 

Le speaker prend soin de nous avertir qu'il va faire 36 degrés sur le parcours, et que ça risque de faire beaucoup de dégâts. En gros, dès qu'on voit une goutte d'eau il ne faut pas hésiter à s'hydrater.

Conscient que je n'ai aucune idée du rythme à adopter sur ce type de course (ma maigre expérience de trail se limite à 30 km dans un trail parisien), j'essaye de partir très cool. Autour de moi, que des habitués de l'ultra trail... 

Bamh, c'est raté, je regarde ma montre sur le premier KM et je suis en 4mn30... Et pourtant j'ai déjà une vingtaine de furieux que je ne reverrai jamais qui sont partis beaucoup plus vite. 

Les premiers Km se passent bien, mais le dénivelé est colossal. Parfois à s'accrocher pour escalader, ou se tenir aux branches pour descendre !

J'encaisse bien les 19 premiers Km, et là une grande descente de 3 km se profile. C'est dans cette portion que je vois vraiment la différence avec les "trailers" qui me déposent littéralement sur place. Moi je suis juste attentif à mes appuis, du coup je me contracte et j'arrive en bas de la descente les abdominaux en feu.. 

Premier ravitaillement au 23ème KM, j'essaye de me relancer mais les pentes sont terribles. J'accuse vraiment le coup et je me dis que ça va être dur de finir. Finalement je me retrouve avec 4 trailers, dont deux filles qui finiront sur le podium. On échange, on prend soin les uns des autres, on s'encourage. C'est vraiment au final le meilleur moment de ma course. 

J'arrive au dernier ravitaillement au 43ème Km. Je suis serein, je sais que je finirai. Je n'ai aucune douleur ou bobo musculaire, je ne suis même pas trop fatigué, j'ai juste de la fatigue musculaire. Celle-ci m’empêche de courir mais vu le dénivelé de la dernière côte du "Calvaire" (plus de 300 D+ en 3km), ça me fait presque marrer.  

J'arrive enfin en Ville, j'entends les cloches qui raisonnement, il est 16h00.. Mince j'ai raté la Marseillaise... 

A 100 mètres de l'arrivée, je retrouve mes deux loulous, et ma femme. On se donne la main et on franchit la ligne d'arrivée ensemble. Surement mon meilleur moment de ma petite vie sportive.  

Je m'assieds, je prends un verre de coca et la France marque le premier but... Une belle journée pour moi !!  

Au total même si c'est anecdotique, je finis 59ème/130 au classement général en 08h05'30", et dans sa catégorie : 18ème V1/35."