26.05.2018 Ironman FrenchMan à HOURTIN (33)

Avec l'optique de se préparer au mieux physiquement pour être au top de sa forme le 9 juin jour du départ du Swimrun des îles Scilly, Gilles, s'est donc inscrit à l'Ironman FrenchMan de Hourtin (33), sur le format XXL (3,8km / 180km / 42km) !

Le choix de cette course s'est fait pour la découverte de la région qu'il ne connaissait pas à l'occasion de ce triple effort. Mais pas que, et il nous raconte son épreuve ci-dessous :

"Ce triathlon est tout d'abord organisé par Benjamin Sanson, ex-star de la Nat et du Tri français (que les gens de 20 ans ne peuvent pas commmmmmprendreeeeeeeeeuuuuuuuhhhhh). C'est un mec de ma génération, un passionné, amoureux de sport toujours aussi affûté, bref ça sent bon le triathlonnnnnng (Mais c'est sa copine qui dans l'ombre à tout si bien organisé et su orchestrer des gens adorables) !!! Et puis un ami du club de natation m'a venté le côté rapide de la Natation sur cette épreuve, il n'en a pas fallu plus pour me motiver !

06h00 du matin : l'organisation parfaite de ce Frenchman commence à nous emmener en car vers le départ de la Natation. Il s'agit d'une jolie plage en face d'Hourtin, avec une belle dune de sable sur laquelle domine une belle forêt qui dégage l'odeur de pins qui va bien...

Le ciel est gris souris orageux, le soleil est encore caché à cette heure, mais il commence à émettre un joli rouge vermillon... Pas de vent, l'eau est plate, mais on sent que ça va péter avec l'ambiance magnifique qui règne pour ce départ !

07h00 : C'est parti à l'heure ! Je fait le départ à fond (en vue du Swimrun des Scilly), avec de la fréquence devant légèrement à gauche vers les bouées. Première mission accomplie. Par contre je ne m'attendais pas à ce que ce soit autant la bagarre sur ce début d'épreuve.

Les stressés du premier rang dérangent et je dois attendre 400 mètres pour enfin trouver une bonne place et mettre en place ma nage.

Au 2km, je n'arrive plus à faire la différence entre les bouées directionnelles, les bonnets jaunes des nageurs (C'est la seule erreur de l'organisateur), et les bouées de chenal... Tout est jaune et je m'égare un peu, faute de vigilance... J'arrive quand même assez vite et plutôt frais dans le chenal, puis passage sous une jolie passerelle en bois, à 300m environ de la fin de ces 3,8km !

Je suis méga concentré, je ne lâche rien, j'avais promis à Alex mon entraîneur de Nat que je nagerai en moins d'une heure et que se serait bière à tout va, si j'y arrivais... Sortie de l'eau en 01h05'26"... Zut !... C'est bien, mais j'ai nagé fort et appliqué, pour finalement faire comme d'habitude...

Heureusement, je vais découvrir grâce à un autre participant "connecté" qu il y avait  4km au GPS. Avec le mauvais départ et les égarements de trajectoire, ça colle ! J'obtiens le 63ème meilleur chrono sur les 382 au départs...

T1 rapide et pourtant bien lancé, ce fut le début des mésaventures...

Pneu à plat à l'avant ! Je change la chambre et regonfle le pneu dans la tente de T1 où il y en a (C'est bon à savoir !) Je découvrirai plus tard que la veille sous la pluie, j'avais bien gonflé ce pneu, mais oublié de visser la valve...

Apres 11'  à T1, c'est parti mon kiki pour les 180 km de bike, parcours tout plat, tout droit, et vent dans le museau  

Je n ai aucune prétention sur ce parcours, juste travailler ma vélocité car après je veux être rapide en CAP (Du moins les 30 premier km du marathon, toujours en vue du Swimrun).

Je vais donc utiliser mon 50.18 à 90 tours pendant 90 % du parcours. Et bien que cela paraisse facile je fatigue, je relance, me remets en danseuse pour épargner mon dos qui pique !

Entre temps, mon dérailleur fait des siennes et m'oblige à m’arrêter pour le visser ou le dévisser, je ne sais plus d'un coup à l'autre, ce que je fais, mais je parviens enfin, a arrêter ce bruit.

A 120km, un concurrent me dépasse, on papote tranquillou, ça fait du bien car si le cadre est très vert, et beau avec la traversée du lac, on s'ennuie grave sur ce parcours en ligne. Après 2' de rigolade, je le laisse filer et me mets derrière, évidement pas dans les roues mais dans son axe car le revêtement routier est le meilleur à ce moment là... Mais immédiatement, un arbitre me rappelle que la distance entre coureurs est de 12,50m, et non 8m... Je chope un carton de pénalité de 5' d'arrêt à T2      Je ne discute pas, c'est inutile, mais j'ai les boules !!!  

A 150km, après le carton : la tempête, l'orage, la méga chute de mon allure moyenne, et de mon moral aussi...   On attaque ensuite la partie vers Carcans, le long de sa plage vallonnée. Ça fait du bien, enfin on fait du vrai vélo ça monte, ça  descend, je me mets en roue libre sur 20km et arrive au 170ème km... Ça sent bon l'arrivée, mais il y a toujours la tempête et en pleine tête...

A 180km, je pose le vélo en 05h54'02", soit le 174ème temps sur les 382 concurrents. Ace moment, au classement général, je suis 170ème. Je suis vraiment content que ça se termine, j'étais juste physiquement, j'ai pioché, et le "tout plat" n'est pas si facile que ça... Heureusement, je n'avais pas d'ambitions pour le vélo ! J'ai soudain une migraine, et le besoin d'être à la verticale...                                             

Après une T2 rapide, je reste donc 5' au repos pour purger mon carton, et c'est parti pour le marathon !!!

Là, ça ne rigole plus. Je cours bien, je suis posé, pas de bobo, je me remotive : dans 2 semaines j'ai un "Swim" qui m'attend, et je vais courir aussi sur de la fatigue... Les kilomètres défilent, je cours à 11km/h, tout va bien. J'aime bien le 1er tour que je viens de découvrir. Je ne prends aucun ravito, juste un peu d'eau. Je "débranche" le cerveau, et attaque le deuxième tour un peu plus rapidement. J'ai de bonnes jambes et mon ventre me laisse encore tranquille... Ça y est, le parcours est encré dans ma tête et je passe rapidement en 01h53'43" au Semi, je prends le 125ème meilleur chrono, et remonte à la 156ème place au général. Mon objectif est de tenir les trois premiers tours à cette allure.

Je ne lâche rien et évite de manger car comme sur les épreuves précédentes, cela m'étourdi. Je ne prends donc que de l'eau et des gels pour éviter des digestions compliquées...  

Je gère ce truc stomacal jusqu'au 30ème kilomètre. Je n'ai pas mon temps, mais j'ai bien géré et bien couru      Mission accomplie ! Lors de mon dernier tour de CAP, je n'oublie jamais de remercier les adorables bénévoles à chaque table (organisation parfaite, pas de gaspillage aux ravitaillements), qui me le rendent bien  

A ce moment, je sais que je n'améliorerai pas mon temps sur IM, je lâche donc le truc, je marche, je cours et termine mon Marathon en 04h13'46", soit le 141ème meilleur temps de la CAP... Je suis donc finisher en 11h33'06... J'aurais évidement préféré être plus rapide mais ce n'est pas grave, franchir une ligne d'arrivée d'Ironman et surtout avec cette météo (!), est toujours une joie immense, et je l'ai vécu pleinement et sans bobo !!!

Mon objectif est atteint, place maintenant à la récupération avant les Scilly !!!"

Gilles se classe 154ème/382 arrivants et 12ème/48 dans sa catégorie V3. Bravo à toi Gilles !